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 Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]

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MessageSujet: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptyVen 18 Fév - 16:16

« La vie n'a qu'un sens : une ligne qui va de la naissance à la mort. Le reste n'est que broderie. »

Tout est une histoire de lignes et de limites. Notre corps à ses propres limites. Une fois dépassées on ne peut plus faire marche arrière. Au niveau des courses il y a une ligne de départ et une ligne d’arriver. Notre vie correspond à une ligne sur laquelle nous devons sans cesse se tenir droit et en équilibre tel un somnambulisme de cirque. Ma ligne à moi est bien bancale. À y réfléchir elle y a toujours été. Je me sens tellement fatigué et épuisé. Chaque mouvement que je fais me provoque une douleur. Une douleur avec qui je cohabite depuis ma première minute de vie. Telle une petite souris j’arrive à passer inaperçu dans cet hôpital. Pendant combien de temps je l’ignore encore. Ici il y a vraiment beaucoup de médecins encore plus que dans l’ancien hôpital où j’étais. Le blanc me tourne vraiment la tête. Il y en a partout ici. Mes petites jambes me mènent dans le service de maternité accolé à celui de pédiatrie. On peut entendre des pleures de bébés. À travers une vitre on peut les voir couché dans des petites couveuses. Je reste un moment immobile à les observer. J’entends des pas dans un peu plus loin. Je m’apprête à repartir quand je sens mes jambes se dérober sous moi sans que je puisse faire quelques choses. Dans la précipitation je n’ai pas de réflexe de mettre mes mains en avant. Ce réflexe je ne l’ai jamais vraiment eu de toute manière. Je sens ma tête cogner le sol dans un bruit sonore réveillant soudain une douleur lancinante. Je sais que je ne pourrais pas remarcher avant d’avoir reposer mes muscles. Je me tourne sur le dos. Je vais sûrement avoir une bonne bosse. J’arrive tant bien que mal à me caler contre le mur derrière moi. De toute manière je ne peux pas tomber plus bas. Je bougonne

« On va attendre la st glin-glin ici… »

J’enfouis ma tête dans mes frêles bras gardant l’une de mes jambes allongées dépassant. Pouvant provoquer un magnifique croche patte involontaire si une personne ne regardait pas où elle marchait
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptyVen 18 Fév - 21:55

    Certaine personne pense que la vie est un long fleuve tranquille, comme beaucoup pense que la vie est longue. Or tout ça est malheureusement faux. La vie est si fragile, si courte et surtout pleine de surprise. Tant bonnes que mauvaises d'ailleurs. Chaque médecin devrait être capable de comprendre cela, à force de croiser chaque jour plus de mort que de survivant. De voir de pauvres et jeunes enfants mourir où alors des jeunes suite à un accident. Il suffit d'un rien pour bouleverser toute une vie, ou d'une seule seconde. Mes yeux sont figer sur le monitoring, son rythme cardiaque qui est de zéro depuis maintenant une dizaine de minutes. J'ai tout tenter pour réanimer cette femme, pour stopper cette hémorragie. Miranda Bailey lutte depuis déjà plusieurs bonnes minutes pour me faire cesser d'insister à réanimer cette pauvre femme qui était déjà à moitié morte avant même de rentrer dans le bloc. Seulement j'ai toujours un profond blocage dans ce genre de situation. N'acceptant pas de laisser tomber alors qu'il peut toujours rester une chance. Retirant le masque de mon visage, je soupire. Je suis déçu... Mais bon comme toujours il va falloir y faire face et passer à l'étape suivant comme si rien ne c'était passé.

    « Heure du décès... 14h23. »

    Elle n'avait que 26 ans. Je tente ensuite de sortir du bloc le plus rapidement possible, afin de passer à autre chose. Habitude importante à prendre quand on décide de s'engager dans cette profession. Suite à cela, je pars à la rencontre du petit ami de la jeune femme à qui je dois lui annoncer son décès. Je pars me changer, puis remplir les dossiers qu'il faut. Je reprend le pas afin de me rendre au premier niveau, jusqu'à ce que j'aperçoive à l'autre bout du couloir le Dr Yung. Je reste bloqué un instant, jusqu'à ce que celle-ci croise mon regard et repart aussitôt. J'ai comme l'étrange impression qu'elle me fuit, sauf que ce comportement ne m'effraye pas, au contraire. J'avance à nouveau, jusqu'à ce que mes pieds buttent contre une paire de jambes, manquant ainsi de me faire tomber mais fort heureusement mes deux jambes ne perdent pas l'équilibre. Machinalement, je me retourne tout en cherchant le pourquoi du comment de cette maladresse. Je vois une jeune fille assise au sol, apparemment une patiente de cet hôpital. Je regarde tout autour de moi, ne sachant pas qui est responsable de cette jeune fille car apparemment peu de monde semble se soucier d'elle. Je me met à son niveau afin de l'interpeler.

    « Salut... te serais-tu évadé de ta chambre ? »

    J'esquive un petit sourire, tout en gardant un œil attentif sur la jeune fille.
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptySam 19 Fév - 8:47

« La vie n'a qu'un sens : une ligne qui va de la naissance à la mort. Le reste n'est que broderie. »

Quand on est perdu dans ses pensées on ne fait pas toujours attention au monde qui nous entoure. On n’est comme enfermé dans une bulle de protection et d’évasion. Depuis toutes petite cette sensation de bulle m’a permis de faire la sourde oreilles face à certaines blouses blanches qui me voyait comme une récompense, comme un bon cas d’études. En y repensant les gens on toujours penser telle ou telle chose me concernant. La personne sincère, la seule était Jonathan. C’est une voix de monsieur qui me tire de mes pensées. Je braques mon regard dans celui de cet homme encore inconnu. Il ne ressemble pas à une jeune blouse blanche ni à une trop vielle blouse blanche son regard est comme qui dirait un peu etteint aussi. Je garde mon regard dans le sien et je dis de ma petite voix enfantine

« Je sais je n’ai rien à faire ici. Mais je sais pas où est ma place avant que tout s‘arrête. »

Avant je n’aurais jamais parlé de moi de cette façon. La vie a son importance mais quand on sait que la vie nous a condamnée à la naissance et que notre destinée est de mourir avant d’avoir connu le bonheur des vingt ans on arrête de faire des illusions. On arrête de se battre. Il croit que je me suis évadé de ma chambre. Il ne me connaît pas et il en est arrivé à cette conclusion. Je n’ai pas envie de mentir car ça ne sert à rien du tout. Eh puis les mensonges c’est méchant. De ma petite voix enfantine je reprend

« Je m'appelle Rachelle. Le bracelet que j'ai autour du poignet n’est pas celui de cet hôpital mais Jonathan le médecin qui s’occupait de moi avant quand j'habitais encore à Phenix m’a dis de toujours le garder pour que quand je ne pourrais plus parler on sache mon prénom puisque je devais aller dans une autre ville. Je suis tombé. Mes jambes m’ont lâchées se ne sont que les jambes c’est pas grave. »

Je n’aime pas les questions. Les blouses blanches en posent tout le temps je préfère reprendre de ma petite voix lente

« Je suis né comme ça. Mes muscles sont programmés pour s’arrêter progressivement les uns après les autres me rendant comme une marionnette dépendante, incapable de parler et avec un cœur qui se fatigue de minute en minute toujours un peu plus. La myasthénie prend de plus en plus le dessus je ne contrôle rien du tout. Je ne peux plus me battre comme avant je n’ai plus la force. Je n’ai plus la force de me lever. Mes jambes ne veulent plus marcher. Je dois attendre un petit moment. Ne me forces pas à me mettre debout j’ai pas envie de retomber par terre et de me refaire mal. Je suis désolée aussi si j'ai faillis faire un croche patte»
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptySam 19 Fév - 14:24

    Si je devais citer un domaine à ma profession dans lequel je suis le moins expérimenté ce serait le pédiatrie. Je n'ai pas pour habitude de m'occuper d'enfant, de choses délicates et douces. Non pas que je n'aime pas les enfants, loin de là au contraire, la raison est peut-être que je ne supporterais pas de les voir souffrir. Personne n'aime voir un enfant souffrir et encore moins perdre la vie, c'est injuste. Heureusement qu'il existe des chirurgiens capable de travailler auprès d'eux. Le fait de voir des adultes plus âgés souffrir est déjà pas toujours facile. J'ai donc manqué d'écrabouiller une pauvre gamine, assise au milieu de l'allée. Je suppose qu'elle doit avoir ses raisons de se trouver là et dans cette posture. Il est clair que c'est normal en tant que médecin de se poser beaucoup de questions mais parfois moi je préfère agir plutôt que de tourner pendant des heures autour du pot inutilement. La petite fille commence à prendre la parole, d'une voix lente et posée. Sans même que j'ai besoin de le lui demander, elle se présente à moi. Je la regarde avec attention tout en l'écoutant attentivement. Me voilà donc face à une gamine pas très bien en point, j'ignore encore son âge mais elle semble déjà ne pas manquer de maturité. Je dirais même qu'elle semble en avoir un peu trop pour son âge. A un âge où on a encore la chance de pouvoir rêver, de se laisser bercer d'illusions et surtout où à le droit d'être naïf. C'est attristant de voir une enfant aussi jeune déjà débarrassé de tout ça. Une myasthénie dit-elle... l'annonce de sa maladie me fais froid dans le dos. Cependant je ne lâche pas son regard pour autant.

    « Enchanté de faire ta connaissance Rachelle... Je suis le Dr Hunt. »

    Mes yeux sont alors attiré par les jambes de la gamine, on peut en effet y voir au niveau de ses rotules quelques rougeurs certainement du à une chute. S'il y a bien une chose que je sais c'est qu'il faut se méfier des personnes dotés de courage. La petite doit avoir l'habitude de souffrir et donc ne risque pas se plaindre. Je me dois donc de l'examiner moi-même. Je sais ce que peut ressentir une personne dans une telle situation, on a peur d'être victime de la pitié. Hors dans mon regard ce n'est pas de la pitié que je ressens envers elle mais plus de l'admiration.

    « Tu as du te faire mal en tombant, je vais tout de même jeter un petit coup d'œil à tes articulations on ne sait jamais... »

    Je lui souris doucement tout en posant délicatement ma main droite sur son épaule.

    « Et je ne vais certainement pas te forcer à te lever... cependant, tu peux toujours me dire où se trouve ta chambre ? »
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptySam 19 Fév - 20:01

« La vie n'a qu'un sens : une ligne qui va de la naissance à la mort. Le reste n'est que broderie. »

Quand on prend le temps de regarder les gens autour de nous on peut remarquer deux grande catégorie. Il y a d’un coté les gens hypocrite et de l’autre ceux qui comprennent. Tout est une question d’observation. Le monsieur dont j’ignore le prénom se présente comme étant le docteur Hunt. Le monsieur semble avoir remarquer mes genoux rouge à l’endroit où ils ont cognés le sol. Il reprit la parole du reste. Il veut regarder mes articulation. Elles vont très bien sinon j’aurais plus mal je le sais. Il me parle de chambre. Je garde mes yeux rivés sur ce monsieur et je dis de ma petite voix d’enfant

« j’en ai pas ici de chambre. J’en avais à Phœnix où je vivais avant. Le bracelet que j’ai autour du poignet n’appartient pas à cet hôpital mais à l’autre. Je n’ai pas le droit de l’enlever car Jonathan le médecin qui s’occupait de moi avant a dit que si un jour à Seattle on me retrouve par terre on saura mon identité rapidement. Dedans il y a un numéro de portable celui de Jonathan. »

Il me manque tellement. C’était la seule blouse blanche en qui je pouvais avoir confiance. Il ne m’a jamais trahis. Plus je regarde cet homme plus j’ai l’impression qu’il est là sans vraiment être là. Son regard est comme perdu à des milliers d’années lumières d’ici. Je dévie mon regard sur le mur en face de moi. Il est si blanc. Je reprend de ma petite voix enfantine

« Quand je tombe je me fais toujours mal car mes muscles ne répondent jamais et m’empêche de mettre les mains devant. Mais la douleur après la chute est comme en sourdine. »

Je connaît mon corps et mon organisme je sais parfaitement comment il fonctionne. J’ai apprit à l’apprivoiser et à le comprendre mieux que personne. C’est toujours en fixant le mur que je reprend de ma petite voix.

« Tu n’as pas l’air méchant je veux bien te laisser regarder si tu le veux mais tu n’as pas le droit de toucher à mon dos. D’accord? »

Personne ne doit toucher à mon dos. Celui ci est couvert de bleus et de lacérations encore fraîche de la semaine précédente que je dois à ma dernière famille d’accueille. La douleur je peux m’y habituer mais il ne faut pas trop venir la titiller. Mais ça le monsieur ne peut pas le deviner.
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptyDim 20 Fév - 22:41

    Il y a des jours dans notre métier où nous n'avons pas toujours le temps de communiquer avec nos patients. Parfois nous avons même plus de paperasses à remplir que de soins. Chaque jour est différent, chose qui fait à la fois le charme de notre métier mais qui le rend sans cesse imprévisible. Aujourd'hui, je me retrouve face à une patiente qui n'est pas à ma charge mais qui pourtant se retrouve assise au sol, au beau milieu d'un couloir. Cela ne semble inquiéter absolument personne. De plus, vu la rougeur de ses genoux, je suppose qu'elle a du chuter il y a peu. Et une fois encore, personne n'a rien remarqué. La petite fille me parle alors du bracelet qu'elle porte autour du poignet. Je n'ai même pas besoin de lui poser la moindre question qu'elle se montre plus rapide que moi. J'écoute toujours aussi attentivement la petite fille, enregistrant chacune de ses paroles. Je ne suis pas comme certaine personne qui ont le don de n'écouter à moitié ce qu'on leur raconte. Je prend donc le temps de l'écouter et surtout de l'observer. Ayant pour le moment un peu de temps à offrir, j'ai le temps de m'occuper d'elle jusqu'à ce que le ou la propriétaire refasse surface. Je souris doucement quand elle me dit que je n'ai pas l'air d'être quelqu'un de méchant.

    « Aucun médecin n'est méchant Rachelle... ou du moins pas tous. »

    Mon sourire se fait plus malicieux. Elle ne veut pas que j'examine son dos, je dois avouer que cette remarque de me laisse pas de glace. Au contraire, je fronce légèrement les sourcils, tout en essayant de décrypter le moindre indice dans le regard de la jeune fille mais celle-ci ne cesse de fixer le mur qui lui fait face. J'acquiesce doucement d'un signe de tête avant de me redresser sur mes jambes et d'avancer jusqu'au bureau afin d'en saisir un dossier. J'y recherche alors le nom de Rachelle afin de connaître le nom de sa chambre.

    « Par contre je me dois de t'examiner dans ta chambre jeune fille... »

    Je lui lance un petit regard en coin, avant de rendre le dossier à l'infirmière. Connaissant à présent le numéro de sa chambre, qui se trouve non loin d'ici, je me rapproche de la gamine et l'a prend délicatement dans mes bras. Pas le temps d'attendre qu'une infirmière aille chercher une chaise roulante. C'est d'autant plus efficace de cette manière.

    « Accroches toi à moi. »

    Nous arrivons en quelques secondes à sa chambre, où je le dépose doucement sur son lit. Je prend un des tabourets afin de m'installer juste à côté d'elle puis commence à examiner avec attention l'état de ses jambes, de ses genoux.

    « Qu'est-ce qui ne va pas avec ton dos ? »
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptyLun 21 Fév - 10:26

« La vie n'a qu'un sens : une ligne qui va de la naissance à la mort. Le reste n'est que broderie. »

Quand on regarde les gens et quand on prend le temps de les observer on comprend quand chacun d’eux il y a du bon même dans les personnes aux apparences méchantes et sans cœurs. Si ces personnes sont ainsi c’est qu’il y a forcément une raison. Un pourquoi du comment. Le monsieur parle. Sa voix est douce et grave. Mais elle ne colle pas avec ce regard triste. Enfin bon c’est pas grave un jour je comprendrais mieux les personnes qui m’entourent. Il veut m’amener dans une chambre. Génial être encore enfermé entre quatre mur. Je n’ai pas le temps de répondre que je sens le monsieur me prendre dans ses bras. Bien qu’il utilise des gestes délicats cette manière de me porter réveille la douleur de mon dos en un éclaire. Je ne dis rien je reste silencieuse comme le marbre. Il me dépose bientôt sur un lit. Il commence à regarder mes jambes en me questionnant. Il veut savoir ce qu’il se passe au niveau de mon dos. C’est après un moment que je me décide à dire de ma petite voix d’enfant

« La prochaine il ne faudra pas me porter comme ça… S’il te plait faut jamais le refaire. Jamais…Mon dos est un peu cassé je crois par endroit là où c’est entre le bleu et le violet car ça fait mal quand on touche et ça part pas… »

Il ne pouvait pas le deviner quand me soulevant il m’avait encore fait plus mal. Il ne pouvait pas deviner l’état de mon dos peu glorieux. Personne ne le savait. Je regarde le monsieur. J’espère vraiment qu’il ne va pas essayer de regarder mon dos car s’il le fait cela va encore me faire plus mal. Même si dans le fond je sais que tôt ou tard il faudra bien que mes blessures dans mon dos soit découverte. Je reprend lentement tout comme pour noyer le poisson de ma petite voix d’enfant

« Ton regard est triste comme celui de Jonathan. Et comme ceux qui font les guerres et qui reviennent en pièce détachées. »
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptyLun 21 Fév - 10:53

    Je sais parfaitement qu'il n'est pas conseillé de transporter une patiente de cette manière hors parfois il vaut agir rapidement et efficacement plutôt que d'attendre que quelque chose tombe du ciel. Je ne lui ai pas vraiment demandé son avis pour l'emmener dans sa chambre mais sur ce point de vue là elle n'avait pas vraiment son mot à dire. Les couloirs sont déjà suffisamment étroit, et c'est un endroit quelque peu dangereux pour examiner une personne. Un endroit peu stérile et très fréquenté voir même trop. J'écoute la jeune fille me parler de son dos une nouvelle fois. Le front toujours froncé, j'ai comme l'impression que personne ne s'est encore donné la peine de l'examiner complètement. J'ai hâte de voir la personne responsable de cette gamine.

    « Tu as l'air de beaucoup souffrir... »

    Toujours avec concentration, je palpe les genoux de la jeune fille passant ensuite à ses poignets. Je saisie une petite lampe afin d'examiner ses yeux pour voir si elle n'a aucune lésion cérébrale. Je sens que la gamine m'observe intensément. Elle trouve mon regard triste. Quand elle fait illusion aux gens qui reviennent de la guerre en pièce détaché, je reste bloquer un instant. Mon regard se fait vague lors d'un instant et un nœud se forme au niveau de mon estomac. Elle a mit le doigt au bon endroit. J'éteint la petite lampe entre mes doigts et la range dans une des poches de ma blouse. Je soupire longuement tout en répondant d'une voix évasive :

    « Tout le monde a des soucis, le plus important pour l'instant est ta santé ! »

    Je lui souris malgré les difficultés que j'ai à faire de vrais sourires. J'évite son regard lors d'un instant mais le retrouve rapidement afin de me concentrer de nouveau sur son cas et de penser le moins possible au mien. Je reste près d'elle, la regardant avec intensité et douceur. Si elle insiste tant que ça sur le fait qu'elle ne veuille pas me présenter son dos, c'est qu'elle cache forcément quelque chose.

    « Ecoutes, je n'ai pas le droit de t'obliger à faire quoi que ce soit, mais il serait bon que j'examine ton dos si comme tu me dis tu as des douleurs. Tu as peut-être des lésions importantes qu'il faut soigner rapidement. »

    Je ressens aussitôt de la peur dans son regard. Je me penche un peu plus vers elle et reprend :

    « Saches que tout ce qui se passe dans cette pièce, reste dans cette pièce... »
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptyLun 21 Fév - 12:17

« La vie n'a qu'un sens : une ligne qui va de la naissance à la mort. Le reste n'est que broderie. »

Quand on a mal physiquement ou moralement nous ne pouvons jamais le cacher entièrement. Une petite partie reste toujours visible à la surface. Comme un regard ou encore certains gestes répétitifs. Après il faut savoir observer et analyser ce qui se passe devant nous. L’observation est comme un art dont certains d’entre nous excellent mieux que d’autres personne. Je laisse le monsieur continuer a examiner mes jambes et mes poignets. Je le laisse me braquer sa lumière dans les yeux j’ai toujours détesté quand quelqu’un faisait ça mais je n’ai jamais eu mon mot à dire dans ce genre de situation. Il pense que le plus important est ma santé. Je ne suis pas tout a fait d’accord. C’est d’une voix lente et enfantine que je dis

« Avoir mal c’est une chose à laquelle on s’habitue à la longue. On apprend à vivre avec et on se dit que le jour où on aura plus mal c’est que l’on sera dans une urne funéraire. »

Il répond de façon évasive. J’ai dus avoir touché juste en parlant de son regard triste. Il reparle de mon dos une lueur de peur commence à danser dans mon regard noisette. Mon dos ne ressemble plus vraiment à de la chair humaine mais plutôt à une palette de couleur allant bleu au vert passant par le violet avec des traînés de sang rouge séché et encore qu’à moitié sur certains endroits. Une petite voix dans ma tête me souffle cependant que je peux avoir confiance. C’est lentement que je me tourne sur le ventre et qu’avec des gestes lents je commence à remonter mon haut pour découvrir les différents hématome et blessure qui s’y trouvent à différent stade de cicatrisation. Je m’efforce de dire

« là où c’est violet bleu il ne faut pas trop appuyer car ça n’a pas commencer à guérir. Là où il y a des croûte sombre il ne faut pas gratter car sinon ça ressaigne et ça fait encore plus mal. »
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptyLun 21 Fév - 20:21

    Certaine personne sur Terre sont doté de ce que l'on appelle l'empathie, d'autre ne possède pas cette faculté. Que l'on soit médecin ou non d'ailleurs. Cette gamine, par exemple, semble être doté de cette faculté. Elle semble avoir rapidement capté le mal qui me ronge de l'intérieur malgré le fait que je fasse de mon mieux pour ne rien laisser paraitre, surtout devant un patient. Une bouffée de chaleur m'envahit lors d'un instant. Rien que le fait de me rappeler ce que j'ai tant de mal à oublier, je me sens mal. Presque comme mis à nu. Toutefois, face à cette jeune fille qui semble savoir de quoi elle parle, ce n'est pas la même chose. Je la regarde un instant, suite à ses paroles. Elle a raison, mais ce genre de paroles ne devraient pas se trouver dans la bouche d'une enfant de son âge. Suite à cela, je tente donc de gagner sa confiance. Une chose qui ne se commande pas et que je ne peux qu'espérer. C'est quelque peu surpris que je vois la gamine se retourner afin de me présenter son dos. Elle semble un peu angoissé et être aussi frêle qu'une petite feuille. Je la laisse me présenter son dos. Quand je peux enfin y jeter un œil, mon regard ne cache pas mon étonnement. L'état de son dos est plus qu'inquiétant. J'y vois de nombreuses blessures, cicatrices et risques d'infections. Me rapprochant un peu plus d'elle, je ne perd pas une seule seconde pour lui demander :

    « D'où te viennent toutes ces blessures ?? »

    J'observe en détail son dos. Même avec en étant tenace, vu le nombre de blessures qu'elle semble porter je me demande comment elle a fait pour ne pas exprimer la moindre douleur et surtout pour que personne ne remarque quoi que ce soit. Elle tente alors de me donner des consignes pour chacune de ses blessures, chose que je connais déjà étant donné que je suis chirurgien. Mais je fais tout de même mine de lui répondre, pour jouer le jeu.

    « Bien compris ! »

    Je tente de lui faire un léger sourire, malgré la situation quelque peu inquiétante.

    « Je reviens tout de suite, je vais chercher le matériel nécessaire pour désinfecter tout ça, tu veux bien ? »
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptyLun 21 Fév - 21:06

« La vie n'a qu'un sens : une ligne qui va de la naissance à la mort. Le reste n'est que broderie. »

Nous ne réagissons pas tous pareil face à la douleur. Nous sommes tous différent. Une même douleur ne peut pas avoir le même impact chez deux personnes. La raison se trouve dans notre organisme. La voix du monsieur me demande l’origine de mes blessures. Je n’ai jamais aimé mentir. Les mensonges c’est méchants. Je reste un moment là immobile sans bouger ne sachant pas trop par qu’elle bout commencé. Sûrement par le début, logique. Je dis au bout d’un moment de ma petite voix enfantine.

« La dernière famille d’accueille ne savent rien de ma myasthénie. Je n’ai rien dit. Mais cette maladie elle me fatigue beaucoup. Ça les énerves vraiment beaucoup…. »

Je me tais. Je ne cherche pas a fixer le monsieur. Mon regard est comme perdu dans le vague comme si il devenait peu à peu évasif. C’est dans cette optique et état d’esprit que je reprend tout doucement de ma petite voix enfantine

« Pour me réveiller plus vite il font taper mon dos contre le mur derrière moi. Ça fait mal mais après ça devient en sourdine parce que la myasthénie reprend le dessus. La douleur au niveau de chacun de mes muscles devient plus importante que n’importe quoi. »


Je vois le monsieur faire un petit sourire. Il se veut rassurant. Il parle d’aller chercher quelques choses pour pouvoir désinfecter mes blessures. Lentement j’hoches la tête de bas en haut. J’ouvres la bouche pour dire lentement de ma voix enfantine


« Je veux B… »

Et là je ne peux finir ma phrase au moment où je ressentis une violente douleur irradier au niveau de mon thorax. Je connais cette sensation pour l’avoir déjà ressentis trois fois. Cette sensation de douleur qui se transforme en perte de connaissance dans la plupart des cas. Cette sensation qui signifie que le cœur le muscle principal de mon organisme commence à être atteint lui aussi par ma maladie. Je commence à me recroqueviller de plus en plus sur moi même tout en rapportant mes petites mains tout contre mon thorax
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MessageSujet: Re: Une histoire de Limites [pv Owen Hunt]   Une histoire de Limites [pv Owen Hunt] EmptyJeu 10 Mar - 23:19

    S'il y a bien une chose que l'on nous répète très souvent tout au long de notre carrière, c'est qu'il ne faut jamais s'attacher à nos patients et encore moins se mêler de leur vie privée. Uniquement se concentrer sur leur état de santé et leur sauver la vie. En gros, se comporter un peu comme des machines. Or, en faculté de médecine on ne nous apprend sûrement pas à lutter contre tout ça, on ne nous explique pas comment faire pour savoir rester de marbre face à certain cas difficile. Comme ici par exemple, me voilà face à une gamine qui présente à tout point de vue des signes de maltraitance. La question que je viens de lui poser sur l'origine de ces blessures fut assez pulsionnelle. C'est que je n'ai pas vraiment eu le malheur encore de tomber sur un enfant maltraité dans ma carrière. Faut croire qu'il fallait que ça arrive. Suite à sa réponse, je ne peux m'empêcher de ressentir un certain dégoût envers ses parents. Seulement je n'en dis rien, même si mon regard en dit long sur ce que je pense. Comment est-il possible de se comporter ainsi envers une petite fille ?

    Je soupire. Puis, toujours concentré sur la jeune fille je l'écoute me parler de quelques uns des symptômes de sa maladie. Ce n'est pas très joyeux d'entendre une si jeune enfant parler de douleur, de maladie, de mort alors qu'en temps normal elle devrait plutôt parler de Barbie ou de son copain Ken. Je ne cesse donc de me montrer attentif envers elle. Puis lui propose de m'attendre car je dois aller chercher des produits désinfectants dans une salle voisine. Je me lève et m'apprête à sortir de la pièce, jusqu'à ce que j'entende Rachelle ne pas réussir à terminer sa phrase semblant être tout à coup foudroyée de douleur. Sa maladie semble prendre emprise sur elle juste sous mes yeux.

    « Rachelle !! »

    Sans perdre une seule seconde, j'accours jusqu'à son lit et appuie sur le bouton au dessus de sa tête afin d'appeler des infirmières. Je fais rabaisser son lit afin de la mettre en position allongé.

    « Restes avec moi Rachelle !! »

    Les infirmières arrivent rapidement dans la pièce et prennent rapidement les mesures. Je les laisses injecter les bons produits dans les perfusions tandis que je m'assure que la petite fille ne se fasse pas mal de part la douleur en attendant qu'elle se stabilise. Elle finit par faire un malaise. Enfin stabilisé, je reste à ses côtés en attendant qu'elle se réveille. Ce qu'elle ne tarde pas à faire d'ailleurs.

    « Comment tu te sens ? »
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