Where did I go wrong, I've lost a friend ♣ Mark & Lucy ;

Lucy était dans un ascenseur, il montait, elle était en tenue de civile, seule, les numéros défilaient devant ses yeux. L'ascenseur continuait de monter, pourtant, elle avait l'impression d'être en chute libre, de ne pas pouvoir se raccrocher à quelque chose. Soudain, l'ascenseur s'immobilisa et les portes s'ouvrirent. Devant elle, il y avait un homme. Cet homme elle le connaissait, c'était le toxicomane qui les avait pris en otage quelques heures plus tôt. Il leva son arme et tira. Lucy poussa un cri et se retrouva propulsée dans un cimetière. Il pleuvait. Des gens étaient abrités sous leur parapluie et regardait un cercueil descendre sous terre. Lucy s'approcha, elle connaissait ces personnes. Il y avait Derek, Addison, Mark, des internes de l’hôpital, Lorenzo. Il y avait même Nohélia dans les bras de son tonton. Ils étaient tous vêtus de noir. Lucy s'approcha de la tombe et poussa un hurlement en découvrant sa photo sur la tombe. C'était son enterrement, son corps qui descendait dans le cercueil... A ce moment-là, elle se réveilla brusquement dans une salle. Elle était reliée à des tas de machines qui bippaient à un rythme régulier. Lucy se demanda ce qu'elle faisait là. Elle toussa légèrement. Elle avait un tuyau dans la gorge et comprit. Elle était intubée. Que s'était-il passé ? La jeune interne jeta un regard autour d'elle : elle vit des perfusions, une transfusion sanguine. Elle ressentit soudain une douleur aigue à l'abdomen et tout lui revint. Elle s'était faite tirée dessus lors d'une prise d'otage et la dernière fois qu'elle avait été consciente, le preneur en otage les tenait toujours en joue. Elle avait cru mourir à ce moment-là et apparemment s'en était tirée. La porte s'ouvrit et un titulaire qu'elle ne connaissait pas entra, suivi d'autres internes et résidents. Il lui expliqua calmement ce qui s'était passé et que Lorenzo et Mark lui avaient sauvés la vie. Il lui demanda ensuite si elle se sentait capable de respirer seule. Lucy acquiesça et ils la désintubèrent. Lucy sentit la tête lui tourner et elle cru tourner de l'oeil lorsqu'elle inspira une grande bouffée d'oxygène. Il lui posa un masque à oxygène pour rendre la transition moins brutale. Ils examinèrent ensuite sa blessure et lorsqu'il posa ses doigts dessus, elle serra le drap de douleur. Il lui fit une piqure de morphine et elle se sentit tout de suite mieux. Pourtant, elle se sentait si faible et si fatiguée. Elle eut pourtant la force de lui demander combien de temps elle était restée inconsciente. Il lui répondit d'une voix calme que la prise d'otage s'était déroulée il y a un peu plus de 24h. Pendant ces 24h, ils avaient cru la perdre à de nombreuses reprises mais elle avait lutté et était maintenant quasiment hors de danger. Lucy ferma les yeux. Elle était fatiguée et avait juste envie de dormir. Ils la laissèrent et elle se replongea dans un profond sommeil. Le bruit de la porte qui s'ouvrait la tira de son sommeil.

B

Il fallait avouer cette nuit il n’avait pas beaucoup dormi… les évènements de la veille étaient toujours encrés dans sa tête et cette impression de nausée ne l’avait pas quitté. Cette nuit, il avait passé son temps à regarder Lexie dormir près de lui. La vie était courte Trop courte. Et qui pouvait prévoir ce qu’il allait se passer aujourd’hui. Peut-être que l’un d’entre eux ne rentrerait pas ce soir. L’idée de ne pas pouvoir se voir une dernière fois. Ce genre de situation fait réfléchir. Peut-être trop d’ailleurs. Ce matin, il devait aller à son rendez-vous avec le psychologue, ayant prit soin de l’éviter après la prise d’otage pour retrouver Lexie au plus vite. Après le rendez-vous, il devait aussi se rendre au poste de police pour sa déposition. Le chef lui ayant donné, sa journée, il finirait par rentrer et par aller se coucher.

« Docteur Sloan ? »

Mark leva les yeux vers le psychologue sortant de ses pensées.

« Oui ? »
« Vous ne parlez pas beaucoup ? »

Mark haussa les épaules. Il était fatigué et aurait préférer en finir avec ce rendez-vous.

« Que voulez-vous que je vous dise… c’est les risques du métier. »
« Se faire tirer dessus ? »
« Je n’ai pas été touché. »
« Vous auriez pu. »
« J’aurais pu… mais ça avance à quoi de penser à ce qui aurait pu être… On a sauvé le Docteur Heaven, je suis vivant. Point.»
« Alors c’est si simple ? »
« Non c’est pas simple. C’est comme ça. Je peux y aller ? Je dois encore aller à mon rendez-vous avec l’inspecteur, pour pouvoir mettre tout ça derrière moi. »
« Docteur Sloan, je pense que vous devriez revenir. »
« Vous avez dit ça aux autres aussi ? Ou juste à moi ? »
« Peu importe. »
« Je n’ai pas besoin de ça. Je suis médecin en cas d’urgences, d’évènements… imprévisibles je ne réfléchis pas. Mon devoir est de protéger les autres, de sauver les blessés. Peu importe ce qui peut se produire. Que voulez-vous que je vous dise ? »

C’était vrai quelles réponses attendaient le psy. Mark ne voyait pas le besoin de se confier. Il se leva et se dirigea vers la porte.

« Je vous recontacterai si je commence à faire des cauchemars. »
« Il suffit de ne pas pouvoir dormir, Docteur Sloan. »

Mark secoua la tête et sortit de la salle. Quelle connerie les thérapies. Il savait que c’était dans la politique de l’hôpital mais quand même… Il arriva à l’étage de traumatologie. Il souhaitait rendre une petite visite à Lucy avant d’aller au poste de police. Il arriva devant la porte et toqua légèrement, n’ayant pas de réponse il ouvrit doucement la porte et entra. La jeune femme semblait dormir. Il repasserait plus tard. Il se tourna près à repartir.

Oui la vie est courte, oui, elle ne tient qu'à un fil. C'est le constat que l'on faisait lorsqu'on venait de vivre ce genre d'événement traumatisants. Pourtant, lorsque les gens se levaient chaque matin, lorsqu'ils perdaient leur temps pour des bêtises ou autre, lorsqu'ils se disputaient avec leurs proches, ils ne songeaient pas que tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain. Maintenant, chaque matin, Lucy se lèverait forcément en songeant que la vie est éphémère, qu'il faut la vivre à 200%, profiter de ceux qu'on aime, de chaque moment passé avec eux. Lucy aurait également surement droit aux séances chez le psychologue et elle avait horreur de ça.
Elle entendit la porte s'ouvrir, ce qui la tira lentement de son profond sommeil. C'est fou ce qu'une petite, une toute petite balle pouvait créer comme dégâts dans le corps humaine. Une balle de quelques centimètres pouvait tuer en une petite seconde, tout ça pour un morceau de métal... Lucy était faible et lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle aperçut Mark en train de faire demi tour, sans doute pour ne pas la déranger. La jeune interne enleva son masque à oxygène et l’appela faiblement :

Hey, Mark...

Lucy, malgrés la situation, était contente de le revoir. Il avait longtemps été comme un grand frère pour elle. Lorsqu'elle vivait encore chez sa famille, Lucy le voyait régulièrement et l'avait toujours considéré comme un membre de sa famille. Puis, Derek et sa mère lui avaient demandé de quitter le domicile familiale. Elle était allée beaucoup trop loin lors de son adolescence il y a une dizaine d'années. Lucy avait pris de la drogue, eut de mauvaises fréquentations, commit de petites infractions et la santé de leur mère s'était dégradée. En y repensant quelques années plus tard, Lucy s'en voulait terriblement, mais elle n'avait jamais eu le courage de recontacter sa famille. Elle songeait qu'ils avaient probablement refait leur vie, qu'ils l'avaient oubliés et ne voulaient plus briser leur tranquillité. La seule personne avec qui elle avait gardé contact était Mark. Il lui téléphonait environ une fois par ans, souvent à l'occasion des fêtes. Il ne l'avait pas fait cette année là. Il ne savait donc pas que Lucy avait commencé son internat ou qu'elle avait eu une petite fille, enfin plutôt si, il le savait depuis qu'ils s'étaient retrouvés ensemble lors de cette prise d'otage. La jeune interne eut un petit frisson en repensant à ce qui s'était passé. Mark s'était rapproché du lit. Lucy le regarda et murmura :

Merci...

Lucy lui était réellement reconnaissante. Lui et Lorenzo lui avaient sauvé la vie. Sans eux, elle se serait vidée de son sang et ne serait plus là. La jeune interne aurait une dette à vie envers lui. Lucy essaya de se redresser pour se mettre en position plus assise mais y renonça lorsque sa blessure lui fit trop mal. Elle était têtue et refusait de se voir comme une patiente faible et venant de subir une grosse opération. C'était dure pour un médecin de se retrouver de l'autre côté de la barrière, à la place du patient...

B

Alors qu’il allait sortir, il entendit une voix faible l’interpeller. Il se retourna et sourit légèrement. Il referma la porte et s’approcha du lit.

« Hey. Je ne voulais pas te réveiller. Je repasserai plus tard si tu préfères. »

La jeune femme semblait affaiblit, son visage était pale. Elle n’avait jamais bien été bronzée de beau, surtout petite avec ses cheveux noirs et sa peau très blanche. La jeune fille avait été mise à la porte il y avait à peu près dix ans, à cause de ses collections de bêtises : drogues, mauvaises fréquentations et petits crimes en tout genre. Il avait tenté de garder contact avec la jeune fille. Il ne savait que trop bien ce que c’était d’être seul et rejeté par ses parents, malgré le soutien de Caroline Shepherd. Il avait gardé contact avec elle, pour que si un jour elle se sente seule, elle ait quelqu’un sur qui compter, quelqu’un à appeler.

# Merci, souffla-t-elle.
« Je n’ai fait que mon devoir. » Non, pas de ça avec Lucy. Il hocha la tête. « Pas de quoi. J’aurais tout fait pour te sauver, tu le sais. Puis j’étais pas tout seul. Le docteur Donovan a aussi bien géré que moi. »

Elle tenta de se redresser mais elle grimaça sous la douleur et abandonna. Mars s’approcha.

« Attends, mets un coussin. » Il attrapa le coussin sur le lit d’a côté et aida Lucy à se lever le temps de le mettre sous sa tête. Il tira le tabouret à roulettes et s’assit près du lit.

« Alors… pourquoi tu m’as pas dit que tu venais à Seattle ? Tu savais que je travaillais au Seattle Grace. J’aurais pu t’aider à t’installer… »

La jeune femme avait peut-être ses raisons de ne pas l’avoir appelé. D’ailleurs, lui ne l’avait pas fait depuis un an… Il faut dire que sa vie cette année avait radicalement changé… Avec Lexie, il avait appris à regarder le présent et un peu plus vers l’avenir que le passé…

Non c'est bon, tu peux rester..

Lucy enleva son masque à oxygène en espérant qu'une infirmière ne passerait pas par là sans quoi elle se ferait taper sur les doigts... Elle se sentait si faible et elle avait horreur de ça. Lucy était plutôt du genre combattante plutôt que de rester là, allongée dans un lit, mais là, même si elle l'aurait voulu, elle aurait été incapable de se lever. Sa cicatrice lui faisait terriblement mal, à croire que la morphine ne faisait plus beaucoup d'effet. Lucy connaissait les risques de la morphine, on devenait vite accroc. La jeune interne hocha la tête. Elle savait que Lorenzo était présent et elle leur en était reconnaissante à tous les deux...

Oui je sais, sans vous deux, j'y serais restée.

Lucy ferma les yeux et eut un petit frisson, elle revit le moment où le tueur lui avait tiré dessus. Elle en ferait probablement des cauchemars toute sa vie. La jeune interne essaya de se redresser et Mark l'aida en glissant un coussin derrière elle. Lucy s'appuya dessus en murmurant :

Merci..

Lucy eut un petit sourire en songeant à son installation. Disons qu'elle n'était même pas encore installée... La jeune interne avait loué un petit studio durant un mois et le loyer s'était vite révélé beaucoup trop cher pour une mère seule avec sa petite fille. L'internat ne rapportait quasiment rien et les temps étaient durs pour tout le monde. Aussi, Lorenzo, un titulaire et ami, lui avait proposé de cohabiter avec lui, dans son appartement. Depuis, elle vivait donc chez lui, en collocation, c'était une situation temporaire... Puis, son sourire s'évanouit. Oui, pourquoi ne l'avait-elle pas appeler ? Peut être par peur de le déranger, peur de ce qu'il allait penser de ce qu'elle faisait. Lucy avait changé également, elle était maman et avait repris ses études de médecine. Elle n'était pas sure de tenir le coup, d'être une bonne interne, alors elle avait préféré faire ses preuves avant de lui dire qu'elle était ici. La jeune maman haussa les épaules et regarda le drap qu'elle froissa entre ses doigts. Elle se souvint de leur dernier coup de fil. A l'époque, elle lui avait menti, elle lui avait dit que tout allait bien alors qu'elle était enceinte et complètement terrifiée à l'idée de donner la vie. Lucy n'avait pas eu le courage de le lui avoué. Elle en avait assez d'être un boulet pour ceux qui l'entourait, ce n'était pas le cas, mais c'était l'impression qu'elle avait...

J'avais peur de te déranger, tu as l'air d'être heureux dans ta vie, mes problèmes t'auraient plus embarrassés qu'autre chose...

Lucy redressa le regard. Qu'aurait-elle pu faire, débarquer chez lui en disant : hey salut Mark, c'est moi et ma fille, tu nous aides à nous installer ? Non, elle s'en était sentie incapable. La jeune interne avait toujours refusé qu'on s'occupe d'elle, elle voulait se débrouiller par elle même.. La jeune interne fit une petite grimace, à chaque mouvement, sa cicatrice la lançait. Elle n'était pas chochotte, au contraire, mais là, la douleur était vraiment forte. Lucy sortait de la salle d'opération, c'était donc tout à fait normal....

B

# J'avais peur de te déranger, tu as l'air d'être heureux dans ta vie, mes problèmes t'auraient plus embarrassés qu'autre chose...

Mark soupira. Le déranger ? Il en doutait fort. Si il avait pu l’aider il l’aurait fait sans aucune hésitation, malgré la relation qu’elle entretenait avec Derek…

« Tu as raison, je suis heureux. Et ça n’était pas arrivé depuis un bon bout de temps. Mais tu ne m’aurais pas dérangé. Tu as toujours été comme ma petite sœur, Lucy alors si tu avais des problèmes, ou que tu en as, tu peux m’en parler. Si je peux t’aider je le ferai. Tu le sais bien. » . Il se demanda soudainement si Derek était au courant que sa petite sœur était en ville et travaillait dans le même hôpital que lui…

« Est-ce que ton frère sait que tu es là ? » Probablement que non, Derek lui en aurait déjà parlé… « Sait-il que tu étais dans la fusillade ? »

Peut-être n’avait-elle pas envie de parler de son frère. Son nom de famille était différent, personne n’aurait pu faire le rapprochement entre elle et Derek. Il aurait voulu tout savoir, pouvoir parler avec elle.

« Oublies toutes mes questions, Lucy. Je voudrais juste savoir si je dois cacher à mon meilleur ami que sa sœur qu’il n’a pas vu depuis 10 ans est dans les parages. »

Mark savait comme Derek avait réagi lorsque Lucy avait été mise à la porte par sa mère, et rejetée par le clan Shepherd. Il fallait en faire des tonnes pour subir la colère de la chef de famille. Caroline avait un grand cœur, Mark la respectait énormément, comme sa propre mère, mais la petite dernière faisait trop de bêtises et il se serait senti responsable de complètement la laisser tomber alors qu’elle était livrée à elle-même. Il lui en voulait tout de même de ne pas avoir changé au tout début, pour lui la famille Shepherd avait toujours été un modèle qui l’aurait aimé avoir et qu’il aurait aimé suivre. Cet événement l’avait déçu, parce qu’il avait réalisé que son meilleur ami pouvait détester un membre de sa famille et que Caroline Shepherd pouvait rejeter son propre enfant.
Enfin, l’abandon il connaissait, et le respect et l’admiration il avait besoin d’en éprouver pour quelqu’un. La situation était étrange, il fallait bien l’avouer.

Je vais bien... Mes bêtises et tout le reste, c'est fini, je vis en collocation pas très loin de l'hôpital et je commence tout juste mon internat de médecine. J'ai envie de devenir chirurgienne.. Tu vois, j'ai changé et je vais bien.. Enfin jusqu'à hier...

Lucy repensa à la fusillade et ferma les yeux quelques secondes. Un petit frisson passa dans son dos et elle se mordilla la lèvre inférieure de stress. Elle avait pris conscience que la vie ne tenait qu'à rien et que le monde n'était pas aussi rose qu'il en avait l'air. La jeune interne en avait déjà conscience par le passé, mais là, se dire que chaque personne que l'on croise dans le couloir peut être un toxico en manque ou un dérangé lui faisait horriblement peur. Elle avait réellement cru y rester, mourir aussi bêtement, d'une balle perdue... Mark lui demanda si Derek savait qu'elle était ici et s'il savait qu'elle était dans la fusillade. Lucy secoua la tête négativement et baissa le regard. C'était peut être surprenant, mais c'était un grand hôpital et elle avait changé son nom de famille... La jeune maman finit par dire :

Que veux-tu que je te dise Mark ? J'ai entendu dire que Derek était heureux, et je sais qu'il ne sera pas heureux de me revoir. Je ne veux pas tout gâcher. Je ne sais pas pourquoi j'ai agit ainsi, enfin si, je le sais... C'était trop difficile pour moi, notre père n'était plus là, Derek et mes sœurs avaient si bien réussis dans la vie, je me sentais si nulle comparée à eux. J'ai fait de mauvais choix. Je le regrette chaque jour...

Oui, chaque jour en se levant, elle resongeait à toutes ses erreurs. Chaque jour, elle se disait que si elle n'avait pas agit ainsi, sa petite fille aurait connu sa grand mère, son oncle et ses tantes... Mais c'était du passé et elle voulait surmonter tout ça, leur montrer qu'elle avait changé...
Lucy n'osa pas lui avouer qu'en réalité, elle mourait d'envie de recontacter Derek et de recontacter sa famille. Ses soeurs et sa mère lui manquaient beaucoup.

B

# Que veux-tu que je te dise Mark ? J'ai entendu dire que Derek était heureux, et je sais qu'il ne sera pas heureux de me revoir. Je ne veux pas tout gâcher. Je ne sais pas pourquoi j'ai agit ainsi, enfin si, je le sais... C'était trop difficile pour moi, notre père n'était plus là, Derek et mes sœurs avaient si bien réussis dans la vie, je me sentais si nulle comparée à eux. J'ai fait de mauvais choix. Je le regrette chaque jour...

Mark savait de quoi elle parlait. Il avait vu tout ça. Il n’avait pas vu les dégâts que cela avait produits sur Lucy après son départ, mais les dégâts que ca avait faits sur Derek et le reste de la famille.

« Lucy, j’ai été témoin de tout ça. Mais tu ne crois pas que tu ne penses pas qu’il est temps ? Vous avez tous grandi. Il serait peut-être temps de pardonner. »

Il soupira et regarda rapidement sa montre. Il devait encore aller faire cette foutue déposition. Il n’en avait aucune. Il voulait rentrer et dormir.

« Tu devrais réfléchir, Lucy. Je lui dirais rien. On se disputera certainement quand il découvrira que je savais et que je ne lui ai rien dit… mais bon. C’est pas comme si je n’avais pas l’habitude de recoller les morceaux avec mon meilleur ami. »

Il se tourna vers la jeune femme et lui sourit.

« Je dois aller faire ma déposition. On aura l’occasion de se revoir, maintenant. Et tu dois rencontrer Lexie. »