Addison avait eu une bien longue journée ce vendredi là. C'était l'une de ces journée où l'on n'en voyait pas le bout, à chaque fois qu'elle terminait une consultation avec une patiente et qu'elle ne voyait plus son nom apparaître sur le tableau des opérations programmées pendant la journée parce qu'elle les avait faite et dans 99,9% des cas avec le plus grand succès, il y avait toujours quelque chose d'imprévu qui se produisait. Les accidents n'étaient jamais prévisibles c'est vrai et pour éviter cette masse de patients, il fallait que même les médecins qu'ils soient internes, externes ou titulaires présents dans l'établissement au moment des faits, bien que ne travaillant normalement pas s'impliquent. Il n'y avait aucune limite quand au fait de sauver des vies.
Les médecins chirurgiens du Seattle Grace avaient donc comme vous pouvez le constater une vie professionnelle extrêmement chargée, heureusement toutefois que le salaire suivait bien que là n'était pas la raison principale pour exercer ce métier. c'était d'abord une passion, un goût pour l'aide d'autrui. Ceux qui n'étaient motivés que par l'argent devraient presque en avoir honte !

Enfin bref, après cette journée interminable, Addison posa enfin ses fesses sur le canapé du salon vers 21h58. En effet, c'était à une heure pareille qu'elle avait enfin quitté l'hôpital. Elle était bien trop fatiguée ce soir là pour se bouger ou sortir... Teddy qui était donc la personne avec qui elle était «colocataire» était de garde cette nuit là, leurs emplois du temps ne coïncidaient pas toujours c'est vrai donc les sorties entre filles étaient limitées ces derniers temps.
Il était également trop tard pour se rendre à la salle de gym qui fermait aux environs de 21h.
Tant pis, la rouquine irait courir le lendemain... comme elle ne travaillait pas.
Ne pas travailler, quel bonheur d'entendre ça parfois ! Enfin elle allait profiter de son weekend de 48h et rien que de se dire ça lui donnait des forces.

Le lendemain, son réveil sonna à 8h ... c'est vrai que de ne rien faire jusqu'à 11h-12h gâcherait la moitié de sa journée mais les grasses matinées de temps à autres faisaient tellement de bien ! C'est pourquoi l'obstétricienne en entendant cette musique pourtant entraînante dont les paroles raisonnaient encore lors du snooze 10 minutes plus tard « I, I follow...I follow you, Deep sea Baby...I follow you..» relança la répétition dix minutes encore plus tard ce qui fit qu'elle ne se réveilla vraiment que vers 10h30. Les rayons du soleil traversant la vitre de la chambre vinrent réchauffer son visage ce qui laissait une sensation agréable au réveil.
La matinée fut donc des plus tranquilles, la jeune femme pris une douche, se prépara un déjeuner très léger car elle décida ensuite d'aller faire un peu de footing. Elle appréciait vraiment cela, et comme la chirurgienne en avait l'occasion, il n'y avait aucune hésitation à avoir.

Enfilant donc un mini short de sport, un débardeur noir et prenant une bouteille d'eau dans sa main avant de claquer la porte d'entrée derrière elle, la rouquine conduisit jusqu'à l'orée d'un bois à proximité de la grande ville de Seattle.
Bien qu'elle avait vécu bien plus longtemps à New York et qu'elle avait une villa au bord de la mer à Los Angeles, Addison Montgomery connaissait également Seattle. Peut-être pas chaque coin et recoin mais une bonne partie de la ville ainsi que ses alentours.
Se garant donc sur le parking à l'entrée de la forêt, la jeune femme se mit les deux écouteurs dans les oreilles pour poursuivre l'écoute d'une chanson choisie au hasard sur sa playlist d'iPod puis se lança d'un pas décidé dans les sentiers frais.
En effet il faisait un temps magnifique mais les hauts et divers arbres de la forêt gardaient une température un peu plus fraîche.

Cela faisait bien 30 minutes que la belle rouquine courait, sans s'arrêter bien sûr, elle avait croisé quelques personnes, des couples qui se baladaient, un homme qui courait, deux jeunes filles et un chien... bref, elle n'était pas la seule à profiter de sa journée finalement.
C'est alors qu'environ 10 minutes après avoir pris deux-trois sentiers s'enfonçant dans les bois et plus isolés qu'elle vit une jeune fille qui l'interpella.
La regardant, il lui était certainement arrivé quelque chose, car sa tenue était pleine de boue tout comme sa peau d'ailleurs, et elle semblait légèrement paniquée dans le ton de sa voix.
Addie ôta ses écouteurs et s'arrêta alors à côté de l'inconnue... bien entendu, elle ignorait que cette dernière savait exactement qui elle était car pour sa part, c'était bel et bien la première fois que l'ex femme de Derek Shepherd croisait ce visage.

Bonjour

Répondit-elle rassurante dans un premier temps avant de poursuivre

Oui bien sûr, je connais plutôt bien les environs... où est-ce que vous vouliez vous rendre ?

Demanda t-elle alors afin de savoir quelles indications elle pourrait lui donner, et avant que la jeune fille ne réponde, légèrement inquiète quand même ayant remarqué les yeux légèrement rouges synonyme de pleurs récents ajouta

Est-ce que vous allez bien ?

Après avoir demandé à la jeune femme, d'un ton paniqué, si elle connaissait bien le coin, elle me répondit que oui, et me demanda dans quelle direction je voulais aller. Elle avait ôté ses écouteurs et m'avait répondu très gentillement, d'un ton très doux. Après une heure et demi de panique, je fus très soulagée, même si j'étais dans un affreux état... J'avais de la boue de partout, mon maquillage avait coulé et ma couhaite était complétement tombée en ruine. Addison Montgomery devait me prendre pour une clocharde à moitié folle. Justement, c'est pour cela qu'elle me demanda si tout allait bien. Je ne me demande même pas ce qu'elle a dû penser de moi en me voyant. Je suis certaine qu'elle n'a pas pensé une seule seconde que je pouvais être médecin.

"Ouf! Je suis sauvée! J'aimerais rentrer chez moi, au centre de Seattle"

Oui, il est préférable que je rentre chez moi... j'en ai assez fait comme ça pour aujourd'hui.

"Oui, ça va mieux maintenant, c'est juste que... ça faisait presque deux heures que j'étais perdu, et je craignais de devoir passer la nuit ici. Je pensais bien connaitre le coin ... mais ça a bien changé depuis le temps que je ne suis pas venu ici ! En même temps, c'est normal, ça fait tellement longtemps !"

C'était la première fois que je parlais à Addison Montgomery. De près, ma "sauveuse" avait de magnifiques yeux bleus. Je l'admirais en temps que médecin, et je n'aurais jamais imaginé que j'allais lui adresser la parole dans des tels circonstances. J'espère qu'elle ne me reconnaîtra pas si un jour on se croise au Seattle Grace Hospital, parce que sinon ça crain pour ma réputation...

Alors que les deux jeunes femmes discutaient, Addie trouva donc quelques mots pour rassurer la jeune femme qu'elle venait de rencontrer. Jeune femme en effet car elle devait avoir la vingtaine ou environner les 24 tout au plus ! En tout cas c'est l'âge qu'elle paraissait.
Cette joggeuse avait un visage tout à fait inconnu, la rouquine n'avait pas la moindre idée de qui il s'agissait et ignorait également que l'autre personne savait exactement qui elle était.

Quand elles partirent dans une direction en marchant, l'obstétricienne indiqua alors d'une voix suave

- D'accord, et bien je vais vous montrer le chemin, il n'y a aucun soucis ! Vous ne dormirez pas dans la forêt cette nuit ne vous en faites pas !

Souriant alors avec une sympathie naturelle, la chirurgienne de renom se présenta

- Au fait, je me nomme Addison. Et vous ?

C'est vrai que ça rendait cette rencontre plus "sympa" en ne restant pas dans l'anonymat ! puis les deux jeunes femmes, si elles devaient marcher devaient en avoir pour environ 20-25 minutes avant de retrouver le parking à l'orée du bois.

- Vous êtes venue comment du centre ville ?

C'est vrai qu'il fallait savoir si elle avait une voiture ou non, la rouquine était prête à rendre service si c'était nécessaire. Peut-être que dans les couloirs de l'hôpital ou de part ses hautes qualifications, elle pouvait en même temps d'inspirer l'admiration de certaines personnes susciter une certaine crainte car professionnellement il fallait avouer qu'elle était parfaite. Par conséquent certains pouvaient la trouver un peu froide ou même effrayante au bloc quand quelque chose tournait mal et qu'elle commençait, dans l'urgence, à hausser la voix.

Mais hors contexte hospitalier, elle paraissait plus " abordable " et impressionnait un peu moins. Enfin, ceux qui ne la connaissaient pas bien sûr. Bien que justement, une fois qu'on avait appris à mieux la cerner, elle était doublement appréciée, généralement par son caractère.

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