Un visage familier inattendu (PV Teddy Altman)

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Et voila, je m’étais emportée, et n’avait pas réussi à retenir mes larmes. Je me suis emportée, oui, mais plutôt de manière verbale que sur le ton que j’ai employé. Je n’ai jamais vraiment élevé la voix de toute ma vie. Une ou deux fois, tout au plus, mais vraiment pas grand-chose. Cependant, mon emportement verbale d’aujourd’hui, était la preuve que je gardais bien trop sur le cœur, et que j’allais rapidement avoir besoin de respirer pour ne pas étouffer plus que ce que je n’étais en ce moment.

J‘entends Lorenzo approcher, mais je ne relève pas la tête. Je suis perdue, complètement perdu, et savoir que je lui ai fait du mal, ne m’aide pas plus. Je le vois du coin de mes yeux s’installer tout près de moi, et je sens sa présence chaude à mes côtés. Il me prend dans ses bras. Ses bras qui m’ont tellement manqué, que j’aurais tout fait pour retrouver à mon retour d’Irak, mais qui jamais n’arriva. Il m’attire vers lui et je pose ma tête sur son épaule avant de me laisser aller. J’en avais besoin, cela faisait longtemps que rien n’étais sorti, et le retrouver à tellement bouleversé mon esprit que j’en avais physiquement besoin, pour par la suite tenir debout.

« Je suis désolé Ted'. Je n'aurais pas du te dire tout ça.... Je sais qu'on nous avait découvert... J'ai quitté L.A pour ça, je ne supportais plu l'attitude des autres à mon égard... Je suis désolé Teddy. »

Alors comme ça il savait, il avait toujours su qu’on avait été découvert. D’un côté cela me soulage un peu. C’est peu être égoïste, mais me dire que je ne fus pas la seule a prendre pour nous deux me soulage énormément. Après qu’il m’ait annoncé cela, je n’ai d’autre choix que de le regarder. Il était sincère…

« C’est moi. C’est moi qui suis désolée pour ce que je t’ai fait subir en partant. J’ai été égoïste, j’aurai pu rester, on aurait pu traverser ça à deux, mais non, j’ai joué ça en solo, et je me suis barré à l’autre bout du monde, juste parce que j’avais peur. J’avais peur de ce que cette révélation aurait pu faire à notre couple… »

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Lorenzo sentait bien la détresse de la cardiologue. A peine sa tête avait-elle touchée son épaule que les larmes avaient redoublé d'intensité. Pour une fois qu'elle se lâchait enfin, Lorenzo en éprouva presque du soulagement. Sur ce point au moins, elle n'avait pas changé. Elle gardait encore tout en elle, ne craquant que lorsqu'elle était seule ou qu'elle n'en pouvait vraiment plus.

Lorsqu'elle releva la tête, ses yeux étaient encore remplis de larmes, ce qui faisait mal au californien car il savait que c'était à cause de lui qu'elle était dans cet état. Leur regard se rencontra quelques instants en silence avant que Teddy ne prenne la parole. Pour la première fois depuis qu'ils s'étaient bousculés dans les escaliers, Lorenzo entendit du regret et de la tristesse dans la voix de la blonde, comme si tout ce qu'elle avait fait avait été une terrible erreur. Certes, il ne lui aurait pas dit que ce n'était rien, qu'il le lui en avait pas voulu ou autres choses dans ce genre mais de là à dire qu'elle avait fait une énorme erreur... Il ne voulait pas enfoncer le clou en lui racontant le comportement des autres médecins de l'hôpital après son départ de Los Angeles, Teddy s'en voulait déjà trop pour rien sans qu'il n'ait besoin d'en rajouter une couche.

Il attira la cardiologue un peu plus vers lui avant de lui dire sur le même ton rassurant que quelques instants auparavant :

- Ce n'est pas ta faute Ted'. On n'est tous les deux responsables de cette situation. J'aurais du savoir te retenir il y a trois ans, moi aussi j'ai ma part de responsabilité là-dedans. J'aurais aussi du te prévenir que je n'étais plus à L.A. Et pour notre couple... Cela n'aurait sans doute pas changer grand chose. On aurait perdu notre carrière, c'est sûr, mais je ne vois pas en quoi notre couple aurait été changé.

Il essayait tant bien que mal de trouver les mots justes pour réconforter Teddy. Il n'avait jamais aimé la voir mal et encore moins la voir pleurer, surtout quand c'était à cause de lui. Ses coups de colère avaient toujours été une plaie pour leur couple, comme une bombe à retardement. Mais il n'avait jamais supporté faire du mal à la jeune femme alors qu'elle avait tout fait pour lui faire relever la tête lorsqu'il n'était plus que l'ombre de lui-même.

- J'aurais du te retenir...

Il laissa échapper ça dans un murmure, comme une confidence avant de poser ses lèvres sur le front de la blonde. Il avait fait ça sans vraiment réfléchir mais il sentait un peu au fond de lui que cela ferait sans doute du bien à la blonde, ou au moins la calmerait un peu.

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Je le sentis me rapprocher de lui. Cette proximité, j’aimais la sentir. Elle me permettait de me sentir plus rassurée. Cela m’avait tant manqué.

« Ce n'est pas ta faute Ted'. On n'est tous les deux responsables de cette situation. J'aurais du savoir te retenir il y a trois ans, moi aussi j'ai ma part de responsabilité là-dedans. J'aurais aussi du te prévenir que je n'étais plus à L.A. Et pour notre couple... Cela n'aurait sans doute pas changé grand chose. On aurait perdu notre carrière, c'est sûr, mais je ne vois pas en quoi notre couple aurait été changé. »

Perdre notre carrière ? Ca c’était plus que probable, mais je m’en serais fichu, parce que j’aurai été avec lui. Qu’est ce qu’il m’avait pris franchement de me casser à l’autre bout du monde pour ça ? J’avais du prendre un coup sur la tête.

« Comment est-ce que tu m’aurais prévenue ? J’étais là bas. J’avais laissé aucun numéro, je ne voulais pas qu’on me joigne…Tu n’aurais pas pu, e t’en veux pas pour ça. Notre couple n’aurais peut-être pas changé au début, ais à force, tu aurais commencé à tourner en rond, et a vouloir reprendre un internat. Ou sinon c’est moi qui n’aurais pas tenu, et je te l’aurai fait payer… »

J’avais toujours été comme ca, si a un moment donné, quelque chose ne m’allais plus, que je finissais par tourner en rond, je le faisais toujours payer à quelqu’un, qu’il en soit responsable ou non.

Je sens ses lèvres se poser sur mon front, et cela me soulagea d’un seul coup. Il avait toujours réussis, juste avec un petit geste à me calmer instantanément. Il arrivait à calmer la bête qui était en moi.

« J'aurais du te retenir... »

Je soupirai. Non il n’aura pas pu. Quand j’avais une idée en tête, j’y allais jusqu’au bout, et il n’aurait jamais pu me retenir. Je m’étais engagée, si je n’y allais pas, j’aurai fini au trou, ce qui n’était vraiment pas mieux !

« Tu n’aurais pas pu, même si tu avais essayé, tu n’aurais pas pu. Et je ne t’en veux en aucun cas de ne pas avoir essayé. Je m’en veux moi d’avoir fait ce choix, mais tu n’y es absoluement pour rien… »

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« Comment est-ce que tu m’aurais prévenue ? J’étais là bas. J’avais laissé aucun numéro, je ne voulais pas qu’on me joigne…Tu n’aurais pas pu, je t’en veux pas pour ça. Notre couple n’aurais peut-être pas changé au début, mais à force, tu aurais commencé à tourner en rond, et a vouloir reprendre un internat. Ou sinon c’est moi qui n’aurais pas tenu, et je te l’aurai fait payer… »

Il avait préféré ne pas relever la remarque. C'est vrai qu'il aurait sans doute voulu recommencer un internat. Ou peut-être qu'il aurait cherché à faire autre chose pour laisser à Teddy cette carrière de chirurgien. Elle avait déjà finit son internat à cette époque, elle n'aurait donc pas eu autant de mal que lui à reprendre. Oui, il aurait sans doute fait ça, il aurait préféré la laisser faire ce qu'elle aimait et ils auraient pu être ensemble quand même car il n'aurait pasété interne. Après, quel boulot il aurait fait, il ne s'inquiétait pas trop pour ça. Son oncle l'aurait sans doute pistonné dans sa clinique privée et s'il avait voulu quitter la chirurgie, il savait qu'il aurait pu se tourner vers ses soeurs sans le moindre problème. Les avantages d'avoir une famille italienne...

« Tu n’aurais pas pu, même si tu avais essayé, tu n’aurais pas pu. Et je ne t’en veux en aucun cas de ne pas avoir essayé. Je m’en veux moi d’avoir fait ce choix, mais tu n’y es absoluement pour rien… »

C'est vrai, elle s'était engagée et aurait été déclarée comme déserteur si elle n'était pas partie le jour de sa convocation.

- Alors j'aurais du te suivre. M'engager moi aussi et te rejoindrelà-bas.

C'était sans doute ce qu'il aurait du faire. Finir son internat et la rejoindre aussitôt. Après tout, il n'avait attendu que deux mois après son départ pour avoir le titre de titulaire. Il aurait sans doute était pris beaucoup plus facilement que d'autres. Son physique de sportif aurait été un avantage sur d'autres médecins tout maigrichon.

L'ambiance devenait de plus en plus noire et Lorenzo ne voulait pas que leur retrouvailles virent à la dépression collective. Les larmes de la blonde semblaient avoir fini de couler et il voulait sortir une ânerie pour réchauffer un peu l'ambiance. Il prit alors un ton beaucoup plus amusé avant de déclarer quelque chose dont il venait juste de s'en faire la remarque.

- Bah tu sais quoi ? J'ai encore oublier mon dossier là où on était à la cafèt'.

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« Alors j'aurais du te suivre. M'engager moi aussi et te rejoindre là-bas. »

Me rejoindre là bas ? Quelle idée ? Il n’aurait surement pas supporté. Je le connaissais très bien, mais outre son physique avantageux, il n’aurait surement pas tenu un an, et surtout, je n’aurais pas voulu le voir là bas avec moi. C’était surtout ça oui. De l’égoïsme pur sans doute, mais je n’aurai pas voulu le voir là bas. J’aurai trop crains pour sa vie, et cela m’aurait détourné de mon job…

« C’est l’idée la plus stupide que tu es eu ! Tu n’aurais pas tenu, tu le sais aussi bien que moi. »

L’ambiance devenait morose, on le sentait tous les deux, et c’est Lorenzo, comme il le faisait toujours quand on partait dans le mélodramatique, qui détendit un peu l’atmosphère.

« Bah tu sais quoi ? J'ai encore oublié mon dossier là où on était à la cafèt'. »

Le regardant avec un air de bécasse, je ne peux m’empêcher de rire au éclat. Et oui cela m’arrivait souvent, de passer des pleurs au rire ou inversement, ca faisait partir de ma personnalité, et je savais que Lorenzo aimait bien ça. M’essuyant les dernières larmes qui coulait encore sur mes joues, je décide de me lever, puis m’adosse contre le mur.

« Dans ce cas la, allons le chercher. A vrai dire, j’irai bien finir ma salade de toute façon. »

Après qu’il se soit relevé, je me tourne vers lui, et doucement lui dépose un baiser sur la joue, puis y passe ma main.

« Je suis désolée pour tout… » Dis-je en souriant.

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« C’est l’idée la plus stupide que tu es eu ! Tu n’aurais pas tenu, tu le sais aussi bien que moi. »

Lorenzo n'était pas aussi sûre qu'elle. Certes ils étaient sorti ensemble pendant un long moment mais Teddy n'avait pas connu certaine facette de Lorenzo. C'est vrai qu'il en avait pas mal, capable par exemple de passer du côté sûr de lui qui agaçait par moment aux bégayements de gênes qui étonnaient par exemple. Mais après tout, c'était peu êre vrai. Peut-être qu'il n'aurait pas tenu en tant que médecin et aurait fini par partir avec les soldats, fusil à la main. Ces soeurs l'avaient toujours dit, malgré son apparence de grand gamin naïf et innocent, Lorenzo était capable d'une violence impressionante lorsqu'il s'agissait de défendre quelqu'un de cher. Même s'il n'avait jamais voulu se l'avouer à lui-même, il lui arrivait même de retenir ses colères par peur d'exploser car il se faisait peur à lui-même par moment.

Après qu'il est déclaré à Teddy qu'il avait encore oublier son dossier, le rire franc et soudain de la blonde lui fit chaud au coeur. Elle s'était enfin calmée et ne pleurait plus par sa faute. Il aimait bien cette capacité de passer des larmes au rire qu'avait Teddy. Pourquoi ? Allez savoir, le coeur a ses raisons que la raison n'a pas. En tout cas, il sentit un poids de culpabilité le quitter lorsqu'il vit la cardiologue essuyer ses dernières larmes en se relevant. Les larmes avaient pourtant laissé deux marques sur les joues mais il ne dit rien, sans savoir pourquoi, il la trouvait magnifique à cet instant, et ce malgré ses yeux rouges.

« Dans ce cas la, allons le chercher. A vrai dire, j’irai bien finir ma salade de toute façon. »

Lorenzo se releva et fit face à Teddy. Un peu trop près même, il n'avait pas calculé qu'il serait aussi près d'elle en se relevant. Pourtant, le sourire toujours aux lèvres, il répondit au ton enthousiaste de la blonde avec le même ton.

- Et moi mon assiette, je meurs de faim.

Il laissa échapper un petit rire puis vit Teddy se hissait un peu sur la pointe de pied. Avant qu'il ne réalise vraiment ce qu'il se passait, il sentit les lèvres de la blondes sur sa joue et peu après sa main.

« Je suis désolée pour tout… » lui dit-elle avec un sourire.

Un peu mal à l'aise de la situation, Lorenzo n'osa rien dire. Il se contenta de regarder Teddy lui sourire de ce sourire qu'elle avait lorsqu'elle était un peu triste. Retrouvant soudain sa voix, il lui dit avec un sourire rassurant et sincère :

- C'est oublié. Il n'y a que ça à faire de toute façon si on veut avancer.

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Je le sentais mal à l’aise. Pourquoi je ne sais pas, mais je ne préférai pas demander. Il me rassura cependant avec son ton clair et sincère.

« C'est oublié. Il n'y a que ça à faire de toute façon si on veut avancer. »

Je ne fis que hocher la tête pour lui répondre, et me mit en marche après que Lorenzo est lui aussi commencé à marcher. J’essayais de ne pas marcher trop près de lui, sans savoir pourquoi à vrai dire, peut-être pour ne pas le mettre encore plus mal à l’aise. Il n'y avait jamais eu ce malaise entre nous, et je me demandais pourquoi cela commençait maintenant. Sentant le silence devenir pesant une fois de plus, je décidai de prendre la parole.

« Alors la trauma hein ? Tu verras, même en étant titulaire t’apprendra beaucoup avec Owen. »

Owen était le meilleur traumatologue que je n’avais jamais rencontré, je savais sans aucun doute qu’il allait progresser. ‘Enzo prenait tout ce qui était bon pour lui pour devenir meilleur, et Owen donnait beaucoup aux personnes qui bossait avec lui. J’en avais eu la preuve par moi-même quand on était sur le terrain, et qu’il me donnait des conseils pour aller plus vite…

On re-rentra dans la cafétéria. Il y avait deux personnes qui venait de s’installer à une table à l’autre bout de la notre. Arrivant à cette dernière, je repris ma place, et bu une gorgée d’eau. Cette Partie de pleurs m’avait déshydraté.

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Pourquoi ressentait-il ce soudain malaise entre lui et Teddy ? Lorenzo n'en n'avait pas la moindre idée mais il remarqua que la blonde ne marchait pas aussi près de lui que tout à l'heure. Elle avait sans doute senti ce malaise chez lui. Qu'est-ce que cela voulait-il dire ? Est-ce le signe que tout était vraiment fini entre eux ou au contraire que cela aller recommencer. Perdu dans ses pensées, Lorenzo ne se rendit même pas compte que le silence commençait à devenir pesant pour son ex. Elle brisa alors ce silence en lui demandant comme ça se passait en trauma et en lui assurant qu'il apprendrait beaucoup avec Owen.

- Bah ce qui est plutôt bien en trauma c'est que tu sais jamais à quoi t'attendre. Ca bouge pas mal, on peut voir des trucs hallucinants et... Et bah c'est génial. Regarde mon dossier que j'oublie tout le temps. C'est un mec d'une quarantaine d'années et tu sais pourquoi il est là ? Il a poisson vivant dans son ventre. C'est pas énorme ça?

Son ton était soudain beaucoup plus enjoué, comme lorsqu'on demande à un enfant de 5 ans comment il trouve son cadeau de Noël. Oui, c'est vrai, la chirurgie était un peu le cadeau de Noël quotidien de Lorenzo. Il s'était réfugié dedans lorsque ça allait mal et il avait pris goût à ça. A croire même parfois qu'il était drogué la chirurgie. Quand le moral était au plus bas, il suffisait de lui trouver une opération à faire et ça allait beaucoup mieux. Teddy l'avait tout de suite remarqué lorsqu'elle avait commencé à le prendre comme interne à Los Angeles. Il se doutait bien que le nouvel interne de Teddy devait être comme ça, elle avait toujours aimé travailler avec des passionnés.

- Mais je t'avoue que je n'ai pas encore rencontré ton fameux Owen.

Il avait bien insisté sur les trois derniers mots de sa phrase mais en ayant un sourire en coin. Il avait envie de titiller un peu Teddy et il était sûr qu'elle réagirait à cette remarque. Ils venaient juste de revenir à la cafétéria et il remarqua avec un peu de peine que ses frites avaient refroidi durant leur petite escapade dans le couloir.

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Un poisson dans le ventre ? Il y a vraiment des gens qui ne sont pas futé. ‘Enzo devait vraiment se plaire dans ce service, car à ce moment même, on aurait pu le comparer à un enfant de cinq ans qui recevait un beau cadeau de Noël. Cela fit un peu rire Teddy, qui n’était plus habituer à ce genre de chose depuis qu’il s’était vu la dernière fois, il y a trois ans.

« T’a un patient aquarium ? Hé beh, je n’aurai pas pensé en retrouver un ici…Les gens sont vraiment malade de temps en temps ! »

Eh voila, je retrouvais le ‘Enzo que j’aimais, celui qui ne se gênait pas pour me titiller sur des choses que je disais. Il venait de me titiller sur Owen. Mon Fameux Owen. Il est vrai que c’est au moins la troisième fois que je parle de lui depuis qu’on s’est retrouvé.

« Qu’est ce que t’as ? Owen, oui il est Fameux…Très fameux ! »

Je me moquais un peu de lui en même temps, mais c’était de ma faute à la base. Il fallait que j’arrête de parler de lui tout le temps, mais c’était mon meilleur ami, je ne pouvais pas ne pas parler de lui !

« Tu veux que j’aille réchauffer tes frites ? »

Eh oui, j’avais remarqué qu’il faisait une tête bizarre en voyant que ses frites étaient froides. Étant donné que je mangeais une salade, je pouvais me permettre de lui faire chauffer ses frites... Je me levais et attendit sa réponse, en reprenant une gorgée d'eau. J'avais vraiment soif en ce moment.
[J'commence a être a ours d'inpi ptdrrrr faut que je me reprenne]

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Apparament, Teddy et Owen s'entendaient très bien. Lorenzo devait s'y faire, il n'était plus le seul homme dans l'entourage proche de Teddy. Et il ne devait plus l'être depuis un moment en réalité, mais la chose fait toujours plus mal lorsqu'elle est en face de vous.

Lorsque la blonde lui proposa d'aller lui réchauffer son assiette, Lorenzo déclina avec un petit sourire en disant qu'il n'avit plus vraiment faim. Et de toute façon, il fallait qu'il commence à se bouger un peu s'il voulait être efficace, son patient l'attendait toujours. Il avala donc rapidement son yahourt et mis sa pomme dans la poche de sa blouse en se disant qu'il la mangerait plus tard. Cette soudaine agitation sembla laisser la blonde perplexe et il lui dit avec un de ses éternels petits sourire en coin :

- J'suis désolé Ted', ça me fait super plaisir de te revoir mais... Comme je te l'ai dis, j'ai un patient aquarium qui m'attend et il faudrait peut-être que je commence à bosser si je veux faire mes preuves ici. Et tu verra, je suis presque aussi doué en trauma qu'en cardio.

La blonde semblait un peu déçue de se départ aussi précipité et il fallait avouer que Lorenzo l'abandonnait un peu à contre coeur. mais que voulez-vous, les patients avant tout. Il se leva donc pour débarrasser son plateau puis revint sur ses pas, à la table que Teddy occupait toujours.

- Cette fois, je n'oublie pas mon dossier, annonça-t-il en rigolant en étendant son bras pour le prendre.

Il ne s'était même pas rendu compte à quel point il était près de la blonde, à quelques centimètres de son visage. Leur regard se croisa durant un instant qui parut être une éternité. Aucun des deux ne semblaient vraiment savoir comment ils devaient réagir. La main sur son dossier, Lorenzo se décida enfin à bouger et se redressa après avoir adressé un rapide baiser sur la joue à Teddy.

- Désolé de t'abandonner comme ça Ted' mais faut que j'y aille. Les patients avant tout non ? J'espère qu'on se reverra vite. Hésite pas à me bipper si t'es libre.

Il avait dit ça tout en marchant à reculons et avait ponctué sa dernière phrase d'un clin d'oeil à la blonde. Après lui avoir fait un dernier sourire, il tourna les talons et se dirigea à pas rapides et décidés vers la chambre de son patient. Le moral remonté à bloc après ce temps passé avec Teddy, Lorenzo finit par admettre que finalement, ça ne serait pas une journée si pourrie que ça.

[Manque d'inspi ? Pas grave t'inquiète, je termine ^^]

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Le voyant commencer à finir son assiette rapidement, à engouffrer son yaourt dans sa bouche et a ranger sa pomme, je me demandai ce qu’il allait faire, et j’eus ma réponse par son explication. Il devait y aller, son patient aquarium le réclamant. Dommage, j’aurais bien voulu passer un peu plus de temps avec lui.

« J’ai hate de te voir à l’œuvre dans ce cas ! »

C’est sur un ton plus déçu que je ne l’aurai voulu que j’ai sorti cette phrase, mais on venait seulement de se retrouver, et je ne voulais pas le quitter déjà, je voulais rattraper tout le temps que l’on avait perdu durant ses trois années loin l’un de l’autre...

Je souris quand il dit qu’il n’oublie pas son dossier cette fois si, puis me rends compte qu’il était vraiment très près de moi. Je pouvais sentir cette odeur qui était si particulière a sa peau, et qui me faisait toujours vaciller par le passer sans raison apparente. Je lève les yeux, et mon regard s’encre dans le siens pour une milliseconde qui parait durer très longtemps... Je sens ses lèvres se poser rapidement sur ma joue, t ferme les yeux à l’instant où ils les retirent.

« T’inquiètes, vas-y, faut que je retourne bosser aussi. Les patients avant tout oui ! »

Je le vois partir à reculons, et lui fait un signe de la main pour lui dire au revoir. ‘Enzo...C’est une chose si étonnante de le retrouver, ici. Je suis tellement heureuse d’enfin le retrouver, que tout sois mis à nu et que l’on puisse repartir sur de bonnes bases.

FIN